Archives pour la catégorie Cuisine

Ginza

Je n’aime pas Ginza.

Ce quartier du luxe n’est plus très chic, un peu comme les Champs-Elysées à Paris. C’est là cependant que je passerai mes deux dernières nuits, et réviserai un peu mon jugement. Il y a des endroits amusants dans le quartier.

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Dans ce nouveau petit immeuble: Bally.



Dans ces masses de béton et de verre, un minuscule marché aux légumes.



Les petits métiers.

Le choc

Venir à Tōkyō depuis la Suisse est un sacré décalage, mais la distance et la différence culturelle font que l’on accepte assez facilement la confrontation de la mégalopole.

Par contre, en voyageant du Japon au Japon, le choc est énorme entre la ruralité tranquille d’Ibusuki et la foule trépidante de Tokyo.

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J’arrive le soir à mon hôtel, le Claska, dans un quartier un peu excentré, Meguro. C’est l’heure où les bus vont dormir.

La réception m’indique un petit restaurant qui s’avère très sympathique. Les conversations se nouent autour du comptoir.

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J’y retournerai deux jours plus tard.

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Un immeuble étrange au milieu d’un quasi terrain vague. Pas d’enseigne. Ca s’appelle トクスエ (tokusue), 1-5-10 Chuocho Meguro Tokyo (東京都 目黒区 中央町 1-5-10 メグロ三角ビル 1F) et c’est ouvert tard (jusqu’à 2h) et le dimanche.

https://ja-jp.facebook.com/トクスエ-506738282720913/

Des petits plats préparés à la minute derrière le comptoir, de jolies bouteilles de saké.

 

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Le ryokan

Au dernier étage les bains des hommes et des femmes face à l’océan, ainsi qu’au 2e étage. On ne peut pas photographier ( vu que tout le monde est nu).

Je suis le seul étranger dans cet hôtel (de huit étages, quand même). Contraste entre l’extérieur et l’intérieur, comme souvent au Japon.

 

La chambre de style japonais. Pendant le dîner la chambre est préparée pour la nuit, le futon est sorti, les paravents coulissés.

Petit déjeuner et dîner traditionnels kaiseki. Trop beau, trop bon! Quelques images.



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La plage le matin. Un serveur à installé une petite table pour servir le café sur la plage. Une ambiance hivernale de Deauville japonais.
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Ibusuki : explorer les environs 2/2

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Étape 2: Tosenkyo Somennagashi

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Cet endroit est célèbre pour ses nouilles (somen) dégustées au cours de l’eau. 200’000 visiteurs par an!
Lire l’histoire ici: https://en.m.wikipedia.org/wiki/Tōsenkyō

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Je reprends le bus. Plus j’avance, plus il est vide.

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Étape 3: le lac Ikeda, son monstre et ses anguilles géantes.

 

Je voulais photographier le volcan entre les cerisiers. Un automobiliste est arrivé et a garé sa voiture juste LÀ! Finalement c’est peut-être plus japonais avec la voiture.

 

 
J’aurais mieux fait d’aller visiter le temple shintō. Cet endroit est d’une insondable tristesse. Presque deux heures à tuer dans ce trou. Le Nessie japonais Shissie (しし) n’arrive pas à attirer les touristes.

 

 

Quelques anguilles anémiques au fond du magasin de souvenirs. En tuant le temps sur Wikipedia, j’apprends que le lac est dans un sale état et que les espèces se meurent à cause de l’agriculture intensive.

 

 

 

Il semblerait y avoir de belles rizières en terrasses de l’autre côté du lac, mais le bus n’y mène pas.

Ne pas le rater ce dernier bus! Je suis seul à l’arrêt. L’horaire a bravé les intempéries.

 
Ouf! Je ne suis plus seul. Un couple de Coréens vivant aux Etats-Unis me rejoint. Comment ont-ils atterri ici?

Marchés aux légumes et aux plantes à Kagoshima

La région est réputée pour ses daikons (radis blancs), fèves et patates douces. On trouve de la glace aux fèves et bien sûr le shōchū, alcool de patates douces. La saison est marquée par l’arrivée des premières pousses de bambou. Kagoshima détient le record du plus lourd daikon et des plus petites mandarines !

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Au printemps se tient aussi le marché aux plantes où l’on peut acheter citronniers, cerisiers et bonzai.

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Bentos et autres boîtes que l’on trouve dans les gares et les aéroports 


Mon préféré, celui de Shigeru Mizuki!

 

Comme des coffrets à bijoux!

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Lettre de Tokyo.

Philippe Messmer, Le Monde, 2 février 2016.

C’était une autre époque. Un temps où le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, n’allait pas encore à Nagano. En ce temps-là, celui des années 1970-1980, le train qui reliait Tokyo à la grande ville du cœur des montagnes au centre de l’archipel nippon s’arrêtait plus souvent, plus longtemps. L’une des étapes du périple s’appelait alors Yokokawa, dans le département de Gunma. « A cet arrêt, se souvient une femme d’une cinquantaine d’années, mon père sautait du train et filait acheter un bento appelé toge no kamameshi. Il en prenait pour toute la famille et on le savourait le reste du voyage. Ça reste un beau souvenir. »

Ce bento mis en vente dès 1958, avec ses marrons, ses champignons ou encore ses pousses de bambou présentés dans une boîte en forme de petite marmite à riz (kamameshi), était célèbre, et nombre de voyageurs faisaient comme ce père attentionné. La compagnie ferroviaire avait d’ailleurs prévu un arrêt plus long que les autres pour leur en laisser le temps.

« Les Japonais ont toujours adoré voyager pour savourer les spécialités locales qui varient grandement selon les régions », explique Ryo Kimura, le président de l’Organisation de soutien à un approvisionnement stable en riz. « Le Japon est un long pays insulaire, ajoute Ayao Okumura, spécialiste de la cuisine traditionnelle nippone. Le climat, très différent d’Hokkaido à Okinawa, et les saisons offrent des produits très variés. »
Les Japonais ont donc décliné le traditionnel bento, cette boîte à aliments utilisée depuis des siècles – notamment lors des sorties organisées pour admirer les cerisiers en fleur ou les feuilles d’automne –, en ekiben, littéralement le « bento des gares ». L’ekiben est presque aussi vieux que le ferroviaire dans l’archipel puisque, selon M. Kimura, les premiers ont fait leur apparition en 1885, treize ans après l’inauguration de la première ligne de chemin de fer nippone, entre Tokyo et Yokohama, une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale. L’ekiben a connu un développement à la mesure de la popularité du train au Japon. Aujourd’hui, il y en aurait entre 2 500 et 3 000 différents. L’un des plus fameux est l’ikameshi de la gare de Mori (île d’Hokkaido, Nord), qui propose deux encornets, fourrés de riz, ayant mijoté dans une sauce au soja légèrement sucrée. Le hinmoku de la gare de Tokyo propose, lui, une trentaine de mets – poisson, viande, légumes, légumes en saumure – joliment présentés dans six compartiments d’une boîte aux couleurs pastel. Quant au ganse tanizushi de Tottori (Sud-Ouest) lancé en 1952, il se veut un délice au crabe de la mer du Japon.

L’ekiben obéit à des règles de préparation précises, et « doit être bien présenté pour le plaisir des yeux », souligne Katsuhiko Shiroki, directeur du développement de la NRE, la Nippon Restaurant Enterprise, la société de restauration ferroviaire. Le kakegami, le papier qui enveloppe la boîte, reprend souvent un motif local et donne lieu à des collections. Pour les enfants, les compagnies ferroviaires ont imaginé des ekibens présentés dans des boîtes en plastique en forme des trains.

 

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