Archives pour la catégorie Tōkyō

Yasukuni-jinja

Wikipedia l’explique très bien:

Le Yasukuni-jinja (sanctuaire Yasukuni) est un sanctuaire shinto situé dans l’arrondissement de Chiyoda-ku à Tōkyō.

Ce sanctuaire fut construit en 1869 pour rendre hommage aux Japonais « ayant donné leur vie au nom de l’empereur du Japon». Les âmes de plus de deux millions de soldats japonais morts de 1868 à 1951 y sont déifiées.

Considéré comme l’un des symboles du passé colonialiste du Japon et des nationalistes, il est célèbre pour les polémiques qu’il suscite en Extrême-Orient, et notamment dans les pays autrefois partie de la sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.

Si le vendredi, l’endroit était relativement calme, le samedi attirait une foule importante venue visiter, se recueillir ou visiter le musée et sa description peu nuancée de l’histoire de Japon.

En même temps, le G7 se réunissait à Hiroshima pour discuter entre autres de la menace nucléaire, alors que le Japon redémarre son programme nucléaire civil.

Le parc était de toute beauté avec son tapis de pétales de cerisiers et son étang sacré peuplé de carpes.

Évidemment, cela contrastait avec le musée et ses reliques guerrières.

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L’étang sacré

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La locomotive n° 31 de la ligne Thaïlande-Birmanie. Le commentaire passe sous silence les atrocités commises dans les camps de travail japonais pour réaliser la jonction ferroviaire entre Bangkok et Rangoun. C’est sur ce tracé que le pont sur la rivière Kwaï a été construit.

Le livre de l’auteur australien Richard Flanagan consacré à ces événements, La Route étroite vers le nord lointain, vient de paraître aux éditions Actes Sud. Dans une interview du magazine Books Flanagan dit:

Claude Lanzmann avait raison de dire qu’il est relativement facile de produire du kitsch à propos d’une expérience aussi terrible que l’Holocauste. Or le kitsch n’insulte pas seulement les morts : il banalise le crime. Mais on ne peut décréter que certaines situations n’ont pas à être représentées. J’ai vu Shoah à sa sortie en salles. J’étais un tout jeune homme et le film m’a fait une très grande impression. Je garde en particulier le souvenir de son accumulation résolue de détails. Je me souviendrai toujours de ces scènes racontant comment les gens étaient gazés, la manière dont le système fonctionnait concrètement. C’est en cela que Lanzmann recherchait véritablement sa vérité. Que l’on soit journaliste, écrivain ou historien, il importe de ne pas dire aux gens ce qu’ils doivent penser. De simplement décrire, comme l’a fait Lanzmann, les détails dans toute leur complexité et de laisser au spectateur, ou au lecteur, le soin de décider quel sens leur donner. La littérature de piètre qualité, le mauvais journalisme, le mauvais cinéma vous disent au contraire quoi penser. Vous décrivez l’univers concentrationnaire de deux points de vue : celui des geôliers et celui des prisonniers. Vous ne souhaitiez pas vous concentrer sur le calvaire enduré par les hommes comme votre père ? Je ne voulais pas retomber dans l’égarement victimaire. Des crimes tels que l’Holocauste, le Goulag, le génocide rwandais ou le traitement des prisonniers de guerre du Japon ont pu avoir lieu parce que, des décennies auparavant, l’idée avait été émise que certains êtres humains n’en sont pas et que leur souffrance est par conséquent sans importance. Or écrire un roman qui traite uniquement de cette douleur,c’est affirmer implicitement que les bourreaux sont moins qu’humains. Cela revient à répéter le mensonge à l’origine du crime. Mon livre devait montrer que les auteurs de mauvais traitements étaient tout aussi humains que leurs victimes. Et que, à l’inverse, celles-ci étaient potentiellement capables d’infliger les mêmes souffrances. Le roman se devait d’être ouvert à ce qu’être pleinement humain veut dire.

 

 

Les envahisseurs étrangers en Asie

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? Cerisiers: le parc du Teien

Près de Meguro se trouve le Musée d’art métropolitain Teien de Tokyo, incroyable demeure art décor dans un grand jardin (dont la majorité est malheureusement fermée temporairement au public).

Une exposition temporaire y montre des verres d’Emile Gallé. Un peu étrange cet art nouveau dans les pièces art déco. Par contre la confrontation avec les cerisiers du parc marche à fond.

 
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? Cerisiers: Meguro gawa

Ça y est ! Les cerisiers se sont ouverts ! Les fleurs sont même sur le point de tomber… C’est ça toute la beauté de l’impermanence.

La rivière Meguro dont les ponts se peuplent de curieux, Tokyoïtes et touristes, venus admirer les floraisons. Le contraste est étonnant avec cet environnement plutôt banal.

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Je me demandais ce qu’était cet incroyable Château bordant la rivière. Visiblement il s’agit d’un hôtel où on peut se reposer quelques heures ! C’est-à-dire un love hôtel où l’on peut louer des chambres pour deux ou trois heures. Des tableaux lumineux dans l’entrée et une vidéo vantent  le prestige des chambres. La grande suite proposant même du Château Lafitte ou Haut-Brion !

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Ginza

Je n’aime pas Ginza.

Ce quartier du luxe n’est plus très chic, un peu comme les Champs-Elysées à Paris. C’est là cependant que je passerai mes deux dernières nuits, et réviserai un peu mon jugement. Il y a des endroits amusants dans le quartier.

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Dans ce nouveau petit immeuble: Bally.



Dans ces masses de béton et de verre, un minuscule marché aux légumes.



Les petits métiers.

Le choc

Venir à Tōkyō depuis la Suisse est un sacré décalage, mais la distance et la différence culturelle font que l’on accepte assez facilement la confrontation de la mégalopole.

Par contre, en voyageant du Japon au Japon, le choc est énorme entre la ruralité tranquille d’Ibusuki et la foule trépidante de Tokyo.

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J’arrive le soir à mon hôtel, le Claska, dans un quartier un peu excentré, Meguro. C’est l’heure où les bus vont dormir.

La réception m’indique un petit restaurant qui s’avère très sympathique. Les conversations se nouent autour du comptoir.

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J’y retournerai deux jours plus tard.

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Un immeuble étrange au milieu d’un quasi terrain vague. Pas d’enseigne. Ca s’appelle トクスエ (tokusue), 1-5-10 Chuocho Meguro Tokyo (東京都 目黒区 中央町 1-5-10 メグロ三角ビル 1F) et c’est ouvert tard (jusqu’à 2h) et le dimanche.

https://ja-jp.facebook.com/トクスエ-506738282720913/

Des petits plats préparés à la minute derrière le comptoir, de jolies bouteilles de saké.

 

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Des villages dans la ville

Nicolas Bouvier dans sa Chronique japonaise évoque les villages dans la ville à Tokyo. On n’est jamais loin d’un endroit où l’intime est préservé, où le temps semble s’être arrêté. Prendre une rue de traverse, c’est souvent découvrir des endroits où la végétation semble à nouveau s’épanouir et la dimension humaine se retrouver.

Chō est un petit quartier; ki le bois ou l’arbre; et l’ar­bre ara est une sorte de mûrier; mais il n’y a plus de mûrier à Araki-chô.


Tournesols, bambous, glycines. Maisons penchées et vermoulues. Odeurs de sciure, de thé vert, de morue. À l’aube un peu partout le chant un peu ébouriffé des coqs. Une publicité omniprésente et hideuse mariée à la plus belle écriture du monde.
Araki-chô, c’est en somme un morceau de village oublié dans la ville, dont quatre maisons de geishas de première catégorie avaient autrefois fait la renommée. Elles ont brûlé comme presque tout le reste, ne laissant qu’une petite «école» où une poignée de jeunes femmes souffreteuses et tarabiscotées viennent, genoux fléchis sur leurs hautes socques de bois, apprendre à jouer du shamisen.

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Lundi sans avoir dormi

On prend ses marques.

L’hôtel: a room with a view.

  
Ses magnifiques petits déjeuners. Rien de tel qu’une petite soupe miso et un maquereau grillé pour se mettre en route.


Retrouvailles avec le temple Sensō-ji, le tourisme de la spiritualité bouddhiste, en attendant de pouvoir prendre ma chambre à 14h.


  
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Vraies et fausses geisha?


  

En vrac:

Des calamars vivants dans l’aquarium d’un restaurant,

Un fugu (mortel poisson) sur les toits,


Une boîte aux lettres kawaii

Un pandabus:

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Un vieux parc d’attractions