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La valise

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Non, ce n’est pas un magasin de valises. Ce sont des Chinois qui font du shopping chez Uniqlo, le H&M japonais, en plus basique et en mieux.

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Impressionnant, ces valises qui attendent d’être remplies pour réjouir la famille restée au pays!

Mais je fais moins le malin en pensant que moi aussi je vais devoir investir dans une boîte à roulettes pour ramener deux trois bricoles au pays… Faisant confiance aux Chinois pour trouver la meilleure opportunité, je leur demande où ils ont acheté leur valise. Pas très loin, ce qui explique la densité du même modèle sur ce trottoir de Ginza et les magasins environnants. Stupéfiant ! Le modèle le moins cher de Tokyo à Ginza!

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Et me voilà l’heureux propriétaire d’une magnifique valise probablement fabriquée en Chine et vendue au Japon à des Chinois qui la ramèneront en Chine, comme les vêtements d’Uniqlo d’ailleurs.

Après 500 mètres en direction de l’aéroport, je perds une roulette. Je perds la deuxième dans les escaliers du métro. Je jugerai plus prudent de faire emballer la valise à l’aéroport au cas où la qualité de la fermeture éclair égale celle des roulettes.

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Je finirai par arriver à Lausanne sur les deux roues avant…

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Le choc

Venir à Tōkyō depuis la Suisse est un sacré décalage, mais la distance et la différence culturelle font que l’on accepte assez facilement la confrontation de la mégalopole.

Par contre, en voyageant du Japon au Japon, le choc est énorme entre la ruralité tranquille d’Ibusuki et la foule trépidante de Tokyo.

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J’arrive le soir à mon hôtel, le Claska, dans un quartier un peu excentré, Meguro. C’est l’heure où les bus vont dormir.

La réception m’indique un petit restaurant qui s’avère très sympathique. Les conversations se nouent autour du comptoir.

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J’y retournerai deux jours plus tard.

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Un immeuble étrange au milieu d’un quasi terrain vague. Pas d’enseigne. Ca s’appelle トクスエ (tokusue), 1-5-10 Chuocho Meguro Tokyo (東京都 目黒区 中央町 1-5-10 メグロ三角ビル 1F) et c’est ouvert tard (jusqu’à 2h) et le dimanche.

https://ja-jp.facebook.com/トクスエ-506738282720913/

Des petits plats préparés à la minute derrière le comptoir, de jolies bouteilles de saké.

 

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Ibusuki : explorer les environs 2/2

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Étape 2: Tosenkyo Somennagashi

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Cet endroit est célèbre pour ses nouilles (somen) dégustées au cours de l’eau. 200’000 visiteurs par an!
Lire l’histoire ici: https://en.m.wikipedia.org/wiki/Tōsenkyō

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Je reprends le bus. Plus j’avance, plus il est vide.

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Étape 3: le lac Ikeda, son monstre et ses anguilles géantes.

 

Je voulais photographier le volcan entre les cerisiers. Un automobiliste est arrivé et a garé sa voiture juste LÀ! Finalement c’est peut-être plus japonais avec la voiture.

 

 
J’aurais mieux fait d’aller visiter le temple shintō. Cet endroit est d’une insondable tristesse. Presque deux heures à tuer dans ce trou. Le Nessie japonais Shissie (しし) n’arrive pas à attirer les touristes.

 

 

Quelques anguilles anémiques au fond du magasin de souvenirs. En tuant le temps sur Wikipedia, j’apprends que le lac est dans un sale état et que les espèces se meurent à cause de l’agriculture intensive.

 

 

 

Il semblerait y avoir de belles rizières en terrasses de l’autre côté du lac, mais le bus n’y mène pas.

Ne pas le rater ce dernier bus! Je suis seul à l’arrêt. L’horaire a bravé les intempéries.

 
Ouf! Je ne suis plus seul. Un couple de Coréens vivant aux Etats-Unis me rejoint. Comment ont-ils atterri ici?

Ibusuki me voici!

Départ de Kagoshima pour Ibusuki, petite station balnéaire célèbre pour ses bains de sable chaud. C’est l’occasion pour moi de passer deux nuits dans un ryokan avec onsen. Donc: une auberge de style traditionnel avec bains thermaux (cet emoji que vous n’utilisez jamais: ♨️).

Les trains ne sont pas nombreux. J’emprunte une vieille micheline diesel à la climatisation sophistiquée. Deux wagons seulement.

 

Welcome to Ibusuki!
La place de la gare et ses bains de pieds. Surréaliste ! (bis)

 

 
Direction l’office du tourisme où l’on ne parle pas anglais (comme à Kagoshima. On finit par s’habituer). Heureusement certains documents sont traduits. Sauf l’horaire des bus. On m’en donnera pourtant un en anglais le lendemain !

Pas de photo de moi dans le sable. Mais ça ressemble à ça. ⛱

Étrange, ces bruits de pelles. Je pense aux polars américains où l’on vous emmène faire un tour dans le désert et vous devez creuser votre propre tombe.

Le cabanon sur la plage, une magnifique personnification dans le hall du ryokan et les joyeuses pelleteuses.

 

 

 
Une fois dégagé du sable, je peux aller prendre possession de ma chambre.

Cela relève presque de l’affaire d’Etat.

En route pour Kagoshima!

Le vol part de l’aéroport d’Haneda.

Il est fréquent de voir des jeunes sportifs en survète dans les rues, le train…

L’enregistrement est incroyablement long (45 minutes alors que la queue ne faisait qu’une vingtaine de personnes). Les Japonais peuvent être compliqués.des hôtesses passent le long de la queue avec un petit mégaphone pour en extraire les passagers qui risqueraient de rater leur vol. Les classes supérieures (Luxury, Diamond, Silver, etc.) doublent tout le monde.

Une voix dans le ciel annonce que l’embarquement commence, mais que l’avion risque de revenir à Tokyo parce que la visibilité est mauvaise à Kagoshima!


Avion peu surpeuplé!

Mon bento!


L’aéroport vante la région. Je verrai quelques plantations de thé depuis le bus qui m’amène à Kagoshima.


Dès la sortie de l’aéroport, on peut prendre son premier bain de pieds dans cette région connue pour ses sources chaudes.

L’hôtel. C’est le bâtiment qui est sur l’autre bâtiment.




Bentos et autres boîtes que l’on trouve dans les gares et les aéroports 


Mon préféré, celui de Shigeru Mizuki!

 

Comme des coffrets à bijoux!

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Lettre de Tokyo.

Philippe Messmer, Le Monde, 2 février 2016.

C’était une autre époque. Un temps où le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, n’allait pas encore à Nagano. En ce temps-là, celui des années 1970-1980, le train qui reliait Tokyo à la grande ville du cœur des montagnes au centre de l’archipel nippon s’arrêtait plus souvent, plus longtemps. L’une des étapes du périple s’appelait alors Yokokawa, dans le département de Gunma. « A cet arrêt, se souvient une femme d’une cinquantaine d’années, mon père sautait du train et filait acheter un bento appelé toge no kamameshi. Il en prenait pour toute la famille et on le savourait le reste du voyage. Ça reste un beau souvenir. »

Ce bento mis en vente dès 1958, avec ses marrons, ses champignons ou encore ses pousses de bambou présentés dans une boîte en forme de petite marmite à riz (kamameshi), était célèbre, et nombre de voyageurs faisaient comme ce père attentionné. La compagnie ferroviaire avait d’ailleurs prévu un arrêt plus long que les autres pour leur en laisser le temps.

« Les Japonais ont toujours adoré voyager pour savourer les spécialités locales qui varient grandement selon les régions », explique Ryo Kimura, le président de l’Organisation de soutien à un approvisionnement stable en riz. « Le Japon est un long pays insulaire, ajoute Ayao Okumura, spécialiste de la cuisine traditionnelle nippone. Le climat, très différent d’Hokkaido à Okinawa, et les saisons offrent des produits très variés. »
Les Japonais ont donc décliné le traditionnel bento, cette boîte à aliments utilisée depuis des siècles – notamment lors des sorties organisées pour admirer les cerisiers en fleur ou les feuilles d’automne –, en ekiben, littéralement le « bento des gares ». L’ekiben est presque aussi vieux que le ferroviaire dans l’archipel puisque, selon M. Kimura, les premiers ont fait leur apparition en 1885, treize ans après l’inauguration de la première ligne de chemin de fer nippone, entre Tokyo et Yokohama, une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale. L’ekiben a connu un développement à la mesure de la popularité du train au Japon. Aujourd’hui, il y en aurait entre 2 500 et 3 000 différents. L’un des plus fameux est l’ikameshi de la gare de Mori (île d’Hokkaido, Nord), qui propose deux encornets, fourrés de riz, ayant mijoté dans une sauce au soja légèrement sucrée. Le hinmoku de la gare de Tokyo propose, lui, une trentaine de mets – poisson, viande, légumes, légumes en saumure – joliment présentés dans six compartiments d’une boîte aux couleurs pastel. Quant au ganse tanizushi de Tottori (Sud-Ouest) lancé en 1952, il se veut un délice au crabe de la mer du Japon.

L’ekiben obéit à des règles de préparation précises, et « doit être bien présenté pour le plaisir des yeux », souligne Katsuhiko Shiroki, directeur du développement de la NRE, la Nippon Restaurant Enterprise, la société de restauration ferroviaire. Le kakegami, le papier qui enveloppe la boîte, reprend souvent un motif local et donne lieu à des collections. Pour les enfants, les compagnies ferroviaires ont imaginé des ekibens présentés dans des boîtes en plastique en forme des trains.

 

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Swiss

Genève -Zurich : jamais fait un vol si court.

Avec un avion si gros!

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Le Boeing 777-300, un suppositoire dodu.

Déjà un air de Japon?

Zurich

Un cimetière d’avions.

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Comme un air de Japon (bis)

Un Japanese dandy.

 

L’arrivée à Tokyo

L’arrivée, je me prépare au choc!

Cela commence par le contrôle des passeports et ses employés dissimulés derrière un masque hygiénique. Prise des empreintes digitales après la longue queue dans la file des étrangers ( les guichets pour les Japonais sont depuis longtemps désertés).

Puis la douane.


Quel train pour gagner Tōkyō?

Départ

Demain le départ.

Les livres me rapprochent du Japon. Lesquels prendre?

J’ai terminé le livre de Philippe Pelletier, Les îles Gotô, voyage aux confins de la Japonésie. C’est amusant, parce que ces îles Gotô bordent Kyûshû, île où je vais passer quelques jours, tout au sud.

J’aime les petits guides de conversation (Parler le japonais en voyage) qui envisagent toujours le pire:

  • Ma valise n’est pas arrivée
  • J’ai raté ma correspondance
  • Je suis enceinte de … mois
  • Mon enfant a disparu (komodo ga inaku narimashita, 子供どいなくなりました)

 

A la Fondation Cartier à Paris, une exposition de Daido Moriyama.
Je m’interroge sur les photos à prendre. Comment un Japonais photographie le Japon et son quartier, Ikebukuro?

Une vidéo d’Arte